Prestations chères, esprit très mercantile du patron non commerçant.
Cette histoire est incroyable mais vraie.
Je me suis adressé à ce cordonnier le jeudi 4 février 2021 pour lui demander de faire un trou supplémentaire à ma ceinture cuir qui m’a été offerte et qui était trop grande, afin de l’ajuster à ma taille.
Je me suis présenté à l’accueil en indiquant à ce cordonnier, qui est d’ailleurs le patron, que cette ceinture m’avait été offerte et que moi-même, mon épouse et mon fils étions clients. (J’avais pris cette précaution car c’est toujours délicat de faire appel à un artisan qui n’a pas vendu le produit pour lequel on lui demande d’intervenir).
Le cordonnier s’est alors employé à faire le trou avec sa pince perforatrice, (travail exécuté d’ailleurs à l’accueil et non en fond de boutique) qui a duré 5 secondes.
Je lui ai demandé si je lui devais quelque chose.
Il m’a répondu, vous donnez ce que vous voulez.
N’ayant pas d’espèces sur moi mais qu’une carte bancaire, il m’a invité par conséquent à repasser pour le payer.
J’ai pensé au départ qu’il s’agissait d’une blague mais pas du tout, il m’a répondu que tout travail mérite salaire. Vous travaillez pour rien vous, a t-il rajouté
Raconté de cette façon, cela semble incroyable et il y a obligatoirement une ou des raisons pour agir de la sorte :
Eh bien oui, l’élément déclencheur est le suivant :
Le cordonnier m’a fait une leçon de morale en me disant QU’ON NE DIT PAS Monsieur « Est-ce-que je vous dois quelque chose » mais plutôt « combien je vous dois ». Et là cela aurait tout changé, il ne m’aurait rien fait payer...Non ce n’est pas une blague...
Le commerçant est MORALISATEUR, cette erreur de langage a été jugée IMPARDONNABLE de la part du cordonnier et lourd de conséquences.
Je suis donc repassé quelques minutes plus tard pour verser à ce cordonnier 1 € pour 5 secondes de travail, ce qui correspond à un taux horaire à 720 € de l’heure.
Qui a dit que le client a toujours raison
Les temps changent et cet artisan rééduque le client maladroit. Le commerce c’est ça. Surtout faites bien attention à ce que vous dites, car cela peut froisser le patron.
À méditer.
Vous comprendrez aisément que nous ne retournerons plus chez ce cordonnier.